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Août 12 2015

Les effets de l’activité physique dans l’organisme

Dernière mise à jour 8 novembre 2023 par Alberto Guardia

Pour comprendre l’effet bénéfique de l’activité physique chez un diabétique (et un non diabétique), il faut d’abord comprendre les effets de l’activité physique dans l’organisme.

Activités physiques et diabète

Les effets de l’activité physique dans l’organisme

Physiologie durant l’activité physique :

Durant les premières minutes de l’exercice :

Le sucre, sous sa forme de stockage (glycogène), est dans un premier temps désassemblé en molécule de glucose.

Ce dernier va d’abord être consommé (pour générer des molécules d’ATP) par la voie anaérobique  (en attendant l’arrivée d’oxygène dans le muscle). Une fois que l’oxygène est disponible pour les cellules musculaires, celui-ci va être utilisé pour consommer du sucre via la voie aérobique. Nous avons vu que la voie aérobique génère plus de molécules d’ATP que la voie anaérobique. Nous avons également vu que l’ATP contient des liaisons chimiques à haute énergie qui permettent, entre autres, la contraction musculaire (Le métabolisme des glucides, qu’est-ce que c’est ?).

En plus de la glycogénolyse, les cellules musculaires vont absorber du glucose se trouvant dans la circulation sanguine. En effet, l’activité physique va stimuler les cellules musculaires à faire entrer le glucose se trouvant dans la circulation sanguine dans ses cellules.

Après 5 à 10 minutes d’activité physique :

Les réserves de glycogène dans les cellules musculaires diminuent. La quantité de sucre dans la circulation sanguine diminue également. De ce fait, du glucagon est alors libéré. Ce dernier va agir dans le foie afin que ce dernier libère du glucose via sa glycogénolyse. Le glucose ainsi libéré va pouvoir être “brûlé” par les cellules musculaires afin de continuer à générer des molécules d’ATP.

Après 20 minutes d’activité physique :

Dans les cellules musculaires et dans les cellules du foie, les réserves de glycogène sont vides. D’autres hormones que le glucagon (adrénaline, noradrénaline, cortisol, etc.) entrent en action. L’adrénaline et la noradrénaline vont par exemple stimuler les cellules graisseuses à libérer leurs triglycérides dans la circulation sanguine.  Les acides gras pourront alors servir de combustible pour générer de l’ATP et le glycérol pourra être converti en glucose dans les cellules du foie (Le métabolisme des lipides, qu’est-ce que c’est ?).

Après plus de 20 minutes d’activité physique :

Si l’intensité de l’effort est faible à modéré, les muscles vont continuer à utiliser le glucose provenant du foie et les acides gras. Ces derniers ne peuvent pas remplacer le glucose. En cas d’absence du glucose, il se forme alors des corps cétoniques.

Avec de l’entraînement :

Avec un entraînement régulier pendant une longue période, l’organisme va s’adapter en :

  • Développant le réseau vasculaire du muscle afin de mieux l’irriguer.
  • Développant nos cellules musculaires.
  • Augmentant le nombre de mitochondries dans les cellules musculaires (nos usines à énergie).

Références :

1) Thomas Niha et Jeyaraman Kanakamani, « A Practical Guide to Diabetes Mellitus », 6th Edition             2012.

2) Elaine N. Marieb, « Anatomie et physiologie humaines », adaptation de la 6ème éd. américaine.             2005.

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